Chapitre II
Shima PDVPff...Cette sauvage m'a réveillé à 6h du matin! Pour quoi ? Parce qu'elle avait faim ! Irrécupérable...Ça ne fait même pas un jour qu'elle habite chez nous et elle m'exaspère déjà. Pitié maman, enferme-la dans une cage et laisse-la mourir de faim. Mais il y a une chose que je ne comprends pas chez elle, elle ne se souvient de quasiment rien et pourtant elle est pleine de vitalité, ça doit être parce qu'elle est idiote. Mouais, je vois que ça. De toute façon, les autres personnes ne m'intéressent pas, il y a bien des filles qui ont essayé de me parler mais c'était juste pour sortir avec moi après. Ennuyant. Il y a bien deux idiots qui tous les matins viennent me parler sur le trajet du lycée et qui me collent toute la journée, on peut dire que c'est des amis. Peut-être, peu importe. Ils ne devraient pas tarder à venir m'asphyxier en me sautant au cou d'ailleurs. Pourquoi est-ce que je suis entouré de sauvages ?
« Yo ! Shima-pyon ! » me fit une voix venant de derrière mon dos. Cette voix ne peut appartenir qu'à une seule personne car il n'y a qu'une seule personne sur terre pour me trouver un surnom aussi ridicule.
« Tiens, tu n'a pas envie de m'étrangler aujourd'hui Miki ? » lui rétorquais-je sur un ton le plus vide d'émotion possible.
C'est alors qu'une face toute souriante se mit à marcher à mes côtés, comme à son habitude ses cheveux bruns étaient attachés en une queue de cheval haute et ses grands yeux bleus semblaient rire à tous les passants. Elle me suivait comme d'habitude avec cette démarche qui est bien la sienne : tonique, voire combattive.
« Quel sens de l'humour ! Mais c'est que tu m'as l'air de bonne humeur aujourd'hui dis-moi ! »
Non, je ne te le dirais pas.
« Qu'est ce qui a bien pu mettre notre Shima-pyon de si bonne humeur ? »
J'en sais rien, j'ai pas l'impression d'être particulièrement de bonne humeur.
« Meuh ! Dit quelque chose ! » bouda-t-elle.
« Quelque chose. »
« Haha...Plus sérieusement ? »
« Ou est passé Kuro ? Malade ? » dis-je, faisant mine de m'intéresser à ce qui pouvait lui arriver, à ce boulet qui me sert d'ami.
« Ouais, on s'est amusés dans la neige hier et ce nigot a eu la bonne idée de retirer sa veste avant de sauter dans le tas... Pff...N'empêche que c'était drôle ! »
« C'est sûr que ça devait l'être... »
On arriva à destination au moment où je finissait ma phrase, et comme d'habitude je me mis à monter en classe avant tout le monde, pas envie d'attendre que ça sonne, et laissa Miki discuter avec ses amies sur des sujets de fille. La journée promet d'être longue et ennuyante, comme n'importe quelle journée de classe.
Yui PDV :Il est maintenant midi et je suis restée clouée au lit toute la matinée sauf quand j'ai réveillé...euh...Shima (je crois que c'est ça son nom) pour manger. Je m'ennuie...Sa mère est partie travailler, lui parti à l'école, et moi je suis restée ici à rien faire. Cette maison est pas drôle.
« Toujours mal aux côtes...Maaiiieeuuuuh....Bon, je vais essayer de me lever... »
Je réussis au bout de...attendez, laissez moi compter....huit essais ! Pourquoi autant m'acharner malgré la douleur ? Parce que j'avais envie d'explorer cette contrée inconnue et hostile, remplie de monstres tels que ces deux poissons rouges se trouvant en face de moi par exemple qu'est la maison Shima !
« Brr...Je frissonne d'impatience ! Je suis sûr qu'elle est super graaand- euh ? »
Je ne finis pas ma phrase juste par pur déception. J'ai fait quinze pas et j'ai déjà tout exploré ? Nuuuul...Vivement que quelqu'un revienne ! La douleur me repris alors tout d'un coup. Vlan ! Bam ! Et je dû alors m'allonger sur le canapé. Maintenant que j'y pense, mon repas pour ce midi délicatement préparé avec attention et amour se trouve à côté du lit...Crotte. N'empêche que vivre dans cette maison me fait bizarre, elle est minuscule et pas très décorée, je devais certainement vivre dans une grande maison avant.
-:ellipse:-Shima PDV :Journée de cours finie et je suis crevé ! Et en plus c'est pas fini, Miki veut me raccompagner. C'est moi ou j'ai la poisse en ce moment ? Enfin qu'importe, j'aperçus la folle de loin alors elle m'attendait au portail.
« Tu aurais pu te dépêcher au lieu de me faire attendre ! » bouda-elle.
« C'est que je suis pas si pressé de marcher avec toi... » marmonnais-je.
« Hein ? T'as dit quoi ? »
« Rien. Absolument rien. »
Et le reste du chemin se fit comme cela, Miki qui ne cessait de parler et moi qui faisait des commentaires à voix basse. On se sépara quand enfin on atteignit ma maison.
« À demain Shima-pyon ! »
Je me contenta juste de secouer ma main pour lui dire au revoir et je rentra à la maison. Et au moment où j'ouvris la porte d'entrée, un fauve se jeta sur moi et me fit tomber à la renverse.
« Madame Hidekiiii ! J'ai faaaiim !! » en plus de m'avoir écrasé, le fauve me hurla cette phrase dans les oreilles. Vraiment sans-pitié.
« Hum...Je te rappelle que ma mère ne rentre pas avant 19 heures... »
« Oh ! Mais c'est monsieur grincheux ? »
Le dernier mot me fit me mordre les lèvre, certainement pour éviter de lui répondre méchamment.
« Ouais ouais c'est ça, mais si tu avais l'obligeance de bouger ton délicat popotin de mon ventre je t'en serais fort reconnaissant ! »
Aussitôt dit aussitôt fait, elle se leva et me tendis une main que j'agrippai pour m'aider à me relever. Elle me demanda, toujours avec un ton enjoué, si je pouvais lui faire quelque chose à manger. Je lui répondis sèchement d'attendre le retour de ma mère. Trop fatigué pour cuisiner quoi que ce soit.
« Au fait, tu n'as plus mal ? Car bon, vu comment tu m'a bondi dessus, on peut se demander si encore le matin même tu étais blessée. » lui dis-je soudainement alors qu'elle commençait à me maudire tout en se roulant par terre. Ce comportement ne m'étonne même plus maintenant.
« Jusqu'à 15h je ne pouvais pas me lever mais après ça allait beaucoup mieux ! Merci d'avoir demandé, ça prouve que tu as des émotions. » me répondit-elle avec un petit sourire narquois.
« Ouais peu importe... » la meilleur tactique c'est de l'ignorer, ignorer les gens c'est mon point fort alors même si elle est à coller au mur, je pense pas avoir trop de mal.
Ma mère rentra, on dina ensemble et on alla tous se coucher. Une fois dans mon lit, je me demandais jusqu'à quand cet enfer allait durer...Puis plus tard dans la nuit, j'entendis des gémissements qui venaient de l'intérieur de la maison, ma mère travaillait cette nuit, je me devais donc d'aller vérifier par moi-même. Après avoir rassemblé toutes mes forces pour pouvoir me lever, je longeais le couloir et me rendis vite compte que les-dit gémissements provenaient de la chambre d'amis, là où dort Yui.